Après « Un matin » et « La nuit est là » voici « Insomnie » de William B., un poète très cher à notre coeur.
Insomnie.
La nuit pèse de tout son poids
Sur la fantaisie
Le macadam est froid
Dans les rues endormies
Pas de clowns ni de musique
Pas de fanfare à cette heure
Juste le reflet d’un coeur
Dans un sourire antalgique
Ce n’est pas l’heure d’être debout
Je devrais rentrer
Tout est noir et glacé
Le vent gifle mes joues
Confondu dans le noir
Une lumière au loin
Me donne un peu l’espoir
De n’être pas seul au moins
Mes rêves amnésiques
M’embarquent dans un sablier
Où il fait bon se lover …
Sous la lune stoïque
Je décide de danser
Tant pis si je suis fou
J’irais me coucher
Quand vous serez au garde-à-vous.
Emouvant poème, qui donne des frissons… et joliment lu.
Bonsoir Gérard, non seulement c’est magnifique et je n’écris pas ce mot pour « faire plaisir » mais l’atmosphère esquissée par le poème me « parle » profondément, dans ces nuits d’insomnie qui sont difficiles mais aussi profondément créatrices.
Un immense bravo (pour la lecture également), je vous adresse à nouveau mes pensées d’amitié, grosses bises
Cendrine