Emilienne-Henriette Boyer naît le dix huit août 1901 à Paris dans le 6 éme, quartier de Montparnasse. Issue d’une famille ouvrière son père Henri Jules est plombier, sa mère Eugénie Antoinette est couturière.
Vous pouvez écouter l’une des plus célèbres chansons de Lucienne Boyer enregistrée en 1945 : Mon coeur est un violon. Adaptation par Miarka Laparcerie d’un poème de Jean Richepin.
Dans cet arrondissement, encore campagnard au début des années 1900, Emilienne coule des jours heureux.
Ses parents artisans gèrent leur petite entreprise. Le père occupe ses loisirs à élever de nombreux couples de pigeons.
On chante beaucoup dans la famille Boyer, notamment les chansons de Mayol le roi de cette Belle Epoque.
Le déclenchement de la première guerre mondiale interrompt brutalement cette période heureuse : le père de Lucienne est appelé sous les drapeaux en tant que pompier.
Il est tué le 11 octobre 1914, trois mois après le début du conflit.
Pour la jeune fille, il faut désormais survivre, en travaillant dans les usines d’armement ou avec sa mère.
Parallèlement elle suit des cours de modiste et devient mannequin.
Sa beauté lui fait rencontrer les peintres Foujita, Modigliani ou Van Dongen dont elle devient le modèle.
Émilienne-Henriette Boyer est d’abord mannequin, à ce titre elle devient le modèle et la muse du peintre Foujita.
Elle suit également des cours de sténo, ce qui lui permet d’être engagée comme secrétaire au théâtre de l’ Athénée.
Elle y fera ses premiers essais au théâtre, puis à partir de 1916-1917 ses débuts dans la chanson, toujours au Théâtre de l’Athénée, mais aussi au Michel, au Concordia et à l’Eldorado, Chez Fysher, puis au Concert Mayol.
C’est au Concert Mayol que le producteur américain Lee Schubert la découvre et l’engage pour une tournée à Broadway qui durera neuf mois !
Moulée dans sa fameuse robe en velours bleu nuit elle a du charme, mais un charme unique que les Américains, qui l’ont tant aimée, appelaient un charme typiquement parisien mais elle a plus encore : une certaine féminité qu’on pourrait presque qualifier de fragile.
Sa carrière aux États-Unis et en Amérique du Sud sera désormais aussi brillante qu’en France.
De retour en France, désormais prénommée Lucienne, la jeune femme est une des chanteuses les plus en vogue de l’entre-deux guerres.
En 1928, elle ouvre un cabaret, Les Borgias, et enregistre ses premiers disques dont « Tu me demandes si je t’aime ».
C’est en 1930 qu’elle enregistre l’immense succès « Parlez moi d’amour » écrit pour elle par Jean Lenoir.
Le premier Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros vient couronner ce succès la même année.
D’autres titres suivront : « Un amour comme le nôtre », « Sans toi », « Si petite », « Les prénoms effacés », « Je t’aime », « Mon p’tit kaki », « Mon cœur est un violon »…
De 1930 à 1939, Lucienne Boyer chante dans toutes les salles.
En 1934, elle est de retour à New York, au célèbre Rainbow Room et au Little Theater de la 44e rue. Elle donne son tour de chant à Washington, en Amérique du Sud, revient à Paris, repart vers l’Amérique, revient en France après la guerre, rouvre un nouveau cabaret…
Elle continuera comme ça jusqu’au tout début des années soixante.
En 1960 Jacqueline Boyer, fille de Jacques Pills et de Lucienne, gagne le Concours Eurovision de la chanson pour la France en chantant Tom Pillibi.
Jacqueline Boyer la fille de Lucienne.
à gauche le père de Jacqueline Boyer Jacques Pills (duo Pills et Tabet) que Lucienne épousa en 1939 en seconde noce
Peu à peu Lucienne Boyer se retire mais elle montera sur scène une dernière fois en compagnie de sa fille, Jacqueline, à l’Olympia, en 1976.
La « Dame en bleu » s’éteint le 6 décembre 1983. Elle repose au cimetière de Bagneux, près de Paris.
Bonjour Gérard,
Quel magnifique hommage à cette « Dame en bleu » à la voix envoûtante, muse d’une époque d’intense créativité.
Bravo pour votre documentation empreinte d’émotion. Les photos « d’autrefois » ont un charme délicat et poignant.
Je vous souhaite un excellent week-end, merci pour votre sollicitude, je suis très touchée. Je vous fais de grosses bises.
Cendrine
bonjour Cendrine,
Un destin peu banal que celui de le .
Merci pour vos encouragements et encore félicitations pour votre article sur la St Catherine , vraiment magnifique.
bises
gérard
bonjour Cendrine,
Un destin peu banal que celui de le .
Merci pour vos encouragements et encore félicitations pour votre article sur la St Catherine , vraiment magnifique.
bises
gérard
bonsoir Cendrine,
un grand merci pour ce message à l’insu .. du corps médical ! j’espère que vous retrouvez rapidement une santé satisfaisante, vous permettant de vous adonnez à vos passions dont l’écriture.
J’ai toujours apprécié la lecture des journaux. J’apprécie particulièrement le site Gallica (que vous connaissez très certainement) de la Bibliothèque Nationale de France sur lequel sont numérisés les principaux quotidiens nationaux depuis les années 1800.
encore merci
et bon courage
gérard
c’est un plaisir de laisser un commentaire sur cette trés agréable chanteuse des années trentes et quarantes à la voix suave et belle c’est formidable que quelqu’un publie sur Internet ces photos et ce texte concernant cette chanteuse dont la voix et le joli visage resteront quelque part, sur la toile car il n’y a pas de raison, qu’elle disparaîsse.