Aux halles de Paris le pavillon des beurres-oeufs et fromages prend tous les jours livraison de cent voitures transportant chacune soixante-dix caisses d’oeufs (photo compteurs-mireurs aux Halles de Paris vers 1900).
Chacune de ces caisses contient 1440 oeufs. Les français proviennent de Normandie, de Bretagne, de Bourgogne, du Bourbonnais, de Picardie, de Brie, de Champagne, de Beauce, les étrangers essentiellement d’Autriche-Hongrie.
Pierre Perret avec son humour coutumier rend hommage à l’oeuf !
« Pierrot chante pour les gamins, les marmots, les lardons » chansons pour garnements en culottes courtes.
Les compteurs-mireurs sont des personnes assermentés engagés et placés directement sous la tutelle de la Préfecture de police. Ces travailleurs, a peu près une centaine, sont chargés de compter et vérifier la qualité des oeufs.
Ils les mirent à la bougie et évaluent la grosseur des oeufs à l’aide de bague plus ou moins larges dans lesquelles ils les font passer.
Les oeufs moyens sont ceux qui passent par un anneau de 4 cm de diamètre, les oeufs petits ceux qui passent par un anneau de 3 centimètres 8 millimètres.
La coquille de l’œuf a une certaine transparence qui permet d’apprécier l’étendue de l’espace vide qui se trouve à l’une des extrémités. Plus cet espace est grand, plus l’œuf est ancien, et avec de l’expérience, un mireur peut en fixer la date à quelques heures près, il peut même dire l’âge de l’embryon.
Il est interdit à tout acquéreur de s’immiscer sous quelques prétextes que ce soit dans le travail des compteurs, sauf à vérifier le travail en leur présence s’il ne le croit pas fait avec soin (article 12 du 1 juin 1840).
Le compteur-mireur travail dans les souterrains du marché et il gagne bon an, mal an de 3 à 4000 francs. Il est rétribué par les acheteurs suivant une convention du 1er mars 1840. Le mirage des oeufs se paie à raison de 60 centimes le mille, et le comptage 15 centimes le mille.
État des œufs vendus à la halle de Paris, pendant l’année 184o.
En 1866, il s’est vendu aux Halles plus de 232 millions d’oeufs, dans les années 1910-1913 la population parisienne consommait chaque année 669 millions d’oeufs.
En 1895, le doyen des compteurs-mireurs est monsieur Alphonse Barut qui depuis le 28 octobre 1858 passe ses journées à compter les oeufs.
Les compteurs-mireurs comptent aussi les fromages vendus en nombre, vérifient et comptent les beurres en mottes d’une livre.
La ville de Nogent sur Marne abrite le pavillon n° 8 beurres-oeufs-fromages, seul rescapé de la démolition des Halles.
Démonté en 1972, remonté à Nogent en 1976, le pavillon a subit quelques transformations pour répondre à sa nouvelle destination de lieu d’animation culturelle.
Bonjour Gérard,
C’est passionnant de découvrir et de redécouvrir ces métiers qui ont marqué le passé de leur empreinte. La modernité, grâce à des passionnés tels que vous, ne balayera jamais leur souvenir.
Emotion et respect sont de mise face à ces travailleurs assidus. Les photos sont remarquables.
Je vous remercie et vous souhaite une belle journée.
Amitiés.
Cendrine
bonjour Cendrine,
je pense comme vous qu’il est important de ne pas oublier ces vieux métiers et surtout les gens qui les pratiquaient.
J’ai une récemment une belle ‘récompense » avec ce message d’Eliane :
bonsoir je suis fille de FORT des HALLES de PARIS Mon père a porté le grand chapeau qui était sensé les protéger Il avait porté le muguet au président de la Republique Je possède la plaque et la médaille gravée « Force et Bonté » attribuée au fort il devait lors du concours porter sur les épaules 200kg sur 60 m la longueur d’un pavillon .CDT
bonne journée
gérard
Bonsoir Gérard,
Vous avez dû en effet être ravi et c’est mérité!
Encore bravo pour votre article.
Je vous souhaite un excellent dimanche.
Amitiés.
Cendrine
Encore un très bon article ! Merci pour ce site !!
Willy.
Merci Willy …
gérard
Sorprese a non finire… in questa meravigliosa Parigi!
Ciao a tutti .
buongiorno daniela,
dans les villes, comme Paris ou Rome, qui ont une histoire riche et ancienne c’est vrai qu’il y a une multitude de sujets à traiter et c’est passionnant
bises
gérard
bonjour j’effectue comme beaucoup de francais des recherches généalogiques et j’ai retrouvé dans des papiers de famille des photographies des Halles de Paris (2) datant d’aprés les vêtements du début du XXe siècle. Il s’agit de la famille de mon arrière grand mère paternelle portant le nom de Nerat, cette famille évoque t-elle quelquechose pour vous? A tout hasard! Si ces clichés vous interessent je peux vous en envoyez des scans.
Auriez vous une idée de ressources consultables pour retracer cette partie de l’histoire familiale? (Archives, bibliographie…) Merci d’avance et encore bravo pour ce site
merci anthony62,
j’ai envoyé un mail avec une méthode de recherche pour la généalogie.
à bientot
gérard
merci ! Nous cherchions depuis longtemps ce qu’était ce métier exercé par un ancêtre de mon mari à Paris
je suis ravi d’avoir été utile pour vos recherches
Mon ancêtre François, Achille L. était compteur-mireur en 1861.