Le pont des Arts inspira à Georges Brassens, en 1954, une chanson passée à la postérité : « Si, par hasard, Sur l’pont des Arts,Tu crois’s le vent, le vent fripon, Prudenc’, prends garde à ton jupon! Si, par hasard, Sur l’pont des Arts, Tu crois’s le vent, le vent maraud, Prudent, prends garde à ton chapeau! ».
On ignore si « Tonton Georges » connaissait les tableaux de Jean Béraud exécutés par l’artiste vers 1880. En tous cas, Un jour de vent sur le pont des Arts (Metropolitan Museum of art NY) et Par temps de vent, sur le Pont des Arts (coll. priv.) se complètent idéalement avec Le vent de Georges Brassens.
Afin d’agrémenté l’histoire de ce pont mythique de Paris j’ai pensé illustrer le sujet à l’aide de tableaux ……c’est comme tirer un fil de la pelote de laine ! le pont des Arts a inspiré et inspire de nombreux peintres, photographes et créateurs, ce qui contraint à faire une sélection.
Pierre Eychart – le Pont des arts à l’aube –
Le pont des Arts est une élégante passerelle de bois et d’acier. Construit de 1802 à 1804 sur décision de Napoléon il est réservé aux piétons et apparaît comme le plus léger et le plus aérien des ponts de la capitale.
Jusqu’en 1848, le passage sur le pont suppose le paiement d’un péage. Dans le roman La Rabouilleuse, d‘ Honoré de Balzac, Philippe Bridau « faisait cirer ses bottes sur le Pont-Neuf pour les deux sous qu’il eût donnés en prenant par le pont des Arts pour gagner le Palais-Royal ».
Des orangers étaient placés sur le pont. Ils étaient remisés en hiver dans un abri construit à cet effet.
Paul Signac – Automne – 1928 –
Il est un trait d’union entre le palais du Louvre et l’Institut de France. Depuis la passerelle on admire le panorama exceptionnel sur la pointe de l’île de la Cité à l’est, la Tour Eiffel, le musée d’Orsay et la verrière du Grand Palais à l’ouest.
Le pont des Art actuel d’une longueur de 155 m comporte sept arches de 22 m. Il a été reconstruit de 1982 à 1984 sous la direction de l’architecte Louis Arretche. Sa structure est surélevé par rapport aux quais, sa plateforme est en bois d’azobé.
Son nom vient du Palais des Arts, nom du musée du Louvre sous le second empire.
Esthétiquement ce n’est peut-être pas le plus joli mais puisqu’il est réservé aux piétons, il y règne toujours une ambiance bien particulière. On a toutes les chances d’y trouver des musiciens, des photographes, des dessinateurs et, bien sûr, des amoureux.
Pierre-Auguste Renoir – 1867 –
Dans La marche à l’Étoile, Vercors raconte la vie de Thomas Muritz, jeune Hongrois nourri de la culture française qui traverse l’Europe vers la France, qui est pour lui cette terre de justice et de liberté.
L’objectif du héros est de rejoindre le fameux, l’unique pont des Arts, merveille parisienne. Arrivé devant le Pont, après un long périple, il s’enflamme pour « ce point du monde où l’on embrasse à la fois l’Institut, le Louvre, la Cité – et les quais aux bouquins, les Tuileries, la butte latine jusqu’au Panthéon, la Seine jusqu’à la Concorde ».
Côté quai de Conti, une plaque rappelle que le pont des Arts, sous l’Occupation, fut un lieu de rendez-vous des Résistants. C’est ici que Vercors confiait à Jacques Lecompte-Boinet, compagnon de la Libération, des ouvrages destinés au général de Gaulle..
Jean-Louis Barthélémy – 2006 –
Pont le plus romantique de paris, depuis quelques années les amoureux attachaient des cadenas sur ses grillages, avant de jeter les clés à la Seine en gage d’amour éternel.
En 2015 une grille du pont est tombée sous le poids des cadenas. Depuis la mairie de Paris a installé, des panneaux afin d’empêcher les couples d’y accrocher des cadenas.
Claude Garcia – contemporain –