Le bestiaire de Paris de Bernard Dimey

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Bernard Dimey, poète et parolier français, est né le 16 juillet 1931 à Nogent, petit village dans l’est de la France. Sa mère est coiffeuse à domicile, son père ouvrier ciselier.

Dimey arrive dans la capitale en 1956, à l’âge de 25 ans. Il s’installe sur la Butte Montmartre qui sera pendant  vingt-cinq ans, son lieu de vie, d’observation et de travail.

Les bistrots constituent son lieu de rencontres favori, rencontres des « poivrots, truands et artistes. »

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Bernard Dimey installe son QG au cœur de Montmartre. La Taverne d’Attilio, le Pichet du Tertre sont des cabarets que Dimey hante chaque soir avec ses amis en faisant tinter les vers, qu’il écrit sur son quartier d’adoption.

Le Bestiaire de Paris, long texte poétique, est l’une des oeuvres les plus importantes de Dimey.

Cette suite de 66 quatrains en alexandrins passe en revue avec nostalgie les images d’Épinal d’un Paris populaire et bohème, pour déboucher sur une vision apocalyptique.

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Comme beaucoup de poèmes de Dimey, le Bestiaire de Paris bénéficie d’un accompagnement musical de Francis Lai,  que le compositeur interprétait lui-même à l’accordéon.

Ce poéme fut enregistré à deux reprises : en 1962, par Pierre Brasseur et Juliette Gréco et en 1974 par l’auteur, Magali Noël et Mouloudji , c’est cette version que vous pouvez entendre.

 

Magali Noël actrice et chanteuse française née le 27 juin 1931 à Izmir en Turquie.

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Paris en est le personnage principal, aux traits si proches de son auteur: mélancolique, populaire, pétri d’humanité.  

Yvette Cathiard, artiste peintre talentueuse, fut la femme de sa vie durant les 14 dernières années de Dimey. C’est elle qui illustra la pochette du Bestiaire de Paris.

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Dimey est l’auteur de  plusieurs chansons à grand succès, notamment Syracuse, Mémère, Mon truc en plume. Il est chanté par de nombreux interprètes, dont Montand, Aznavour, Reggiani, Salvador, Patachou, Gréco, Les Frères Jacques, Mouloudji , Michel Simon.

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Le 1er juillet 1981, Montmartre perdait un de ses derniers poètes, celui qui a hanté les nuits de la Butte et des Halles et qui regagnait au petit matin son logement de la rue Germain Pilon.

Jeu de mots oblige, chaque année, aux alentours du 10 mai, un festival lui est consacré dans sa ville natale  de Nogent-en-Bassigny.

https://youtu.be/lbQsrD63la0

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