Avant de découvrir le poème de William, un peu d’histoire concernant la rue d’Anjou. Cette rue fait partie du 8éme arrondissement de Paris. La rue d’Anjou aboutit à la rue Faubourg-Saint-Honoré et à celle de la rue de la pépinière.
Elle s’appela d’abord rue des Morfondus car à cette époque ils n’existaient encore que deux petites maisons situées a chaque extrémité de la rue .
Elle prit plus tard, la dénomination de rue d’Anjou en l’honneur du duc d’Anjou, devenu roi de France en 1574 sous le nom d’Henri III.
A partir de 1670, des hôtels de financiers ou de grands seigneurs commencèrent d’y être élevés. Au fil du temps de nombreux habitants célèbres vinrent s’y installer : Sacha Guitry, Juliette Recamier, Edmond Sée, l’actrice Louise Contat, au 35 le marquis La Fayette , le philosophe Destutt de Tracy ect …
Et maintenant, place au texte que la rue d’Anjou inspira un jour à William :
« 18 rue d’Anjou » .
Au 14 de la rue d’Anjou il y a une vitrine
Ou logent des mannequins
Des girl’s super in’
Qui n’ont jamais faim.
On les déguise en haut en bas
Des fois Gucci, dés fois Prada
Le patron ne veut qu’elles,
Immobiles et employées modèles.
Au 15 de la rue d’Anjou il y a une vitrine
Mais teintée celle là,
Un sex truc? Non, rien de tout ça,
On y vend du chocolat.
Du noir, du blanc, du vanillé
A fondre, à croquer, à savourer:
Tartine De Pain, c’est toujours plein !
Au 16 de la rue d’Anjou il y avait une vitrine
On y a lançé un pavé
Je crois qu’on y vendait de mauvaises idées
Des fringues FN et croix gammées.
Comme personne ne veut la réparer
Et bien c’est fermé !
Au 17 de la rue d’Anjou, rien
Mais au 18 il y a une vitrine
La plus belle, la plus fine
Il n’y a que de l’air dedans,
Mais il suffit de sourire gentiment
Et on y achète du temps, oui du temps,
Et gratuitement !
William Braumann.
Merci d’avoir répondu à la demande de nouveaux sujets.
Toujours lus avec attention et intérêt.
Continuez.
Mini38
merci pour vos encouragements … çà motive !!! votre blog sur les minis est également très sympa
gérard
Toujours très agréable à lire. Le poème est savoureux. Excellente soirée. Cendrine Joyau