« La rencontre de Jacqueline François et du microphone est une date dans l’histoire du disque, ils étaient fait l’un pour l’autre comme deux amants qui se cherchaient et de cette rencontre, de ces amants, naissent les plus jolies phrases qui aient jamais caressé une chanson. » Charles Trenet.
Jacqueline Guillemautot naît à Neuilly sur-Seine le 30 janvier 1922. Issue d’une famille bourgeoise et conservatrice, elle reçoit une éducation stricte avec cours de piano.
Elle écoute beaucoup de disques, Léo Marjane et Jean Sablon sont ses idoles.
Après la libération elle se lance dans la chanson avec Jacqueline François comme nom de scène.
En 1948, Henri Contet et Paul Durand lui écrivent une chanson à partir du contre-chant de Bal de nuit. Ce sera Mademoiselle de Paris.
Le succès est mondial, et Jacqueline François sera toute sa vie associée à ce titre.
Le monde entier, de la France à l’ Amérique du Nord et à l’ Amérique du Sud, en passant par la Russie et le Japon, a applaudi Mademoiselle de Paris.
Elle a été la première femme à vendre un million de disques, en 1953 !
Jacqueline François arrête sa carrière en 1984, elle décède à Courbevoie le 7 mars 2009.
Jacqueline François
MADEMOISELLE DE PARIS
Paroles: Henri Contet, musique: Paul Durand, 1948
On l’appelle Mademoiselle de Paris
Et sa vie c’est un petit peu la nôtre
Son royaume c’est la rue de Rivoli
Son destin, c’est d’habiller les autres
On dit qu’elle est petite main
Et s’il est vrai qu’elle n’est pas grande
Que de bouquets et de guirlandes
A-t-elle semés sur nos chemins.
Elle chante un air de son faubourg
Elle rêve à des serments d’amour
Elle pleure et plus souvent qu’à son tour
Mademoiselle de Paris
Elle donne tout le talent qu’elle a
Pour faire un bal à l’Opéra
Et file, à la porte des Lilas
Mademoiselle de Paris
Il fait beau
Et là-haut
Elle va coudre un coeur à son manteau
Mais le coeur d’une enfant de Paris
C’est pareil aux bouquets de violettes
On l’attache au corsage un samedi
Le dimanche on le perd à la fête
Adieu guinguette, adieu garçon
La voilà seule avec sa peine
Et recommence la semaine,
Et recommence la chanson
Elle chante un air de son faubourg
Elle rêve à des serments d’amour
Elle pleure et plus souvent qu’à son tour
Mademoiselle de Paris
Elle donne un peu de ses vingt ans
Pour faire une collection de printemps
Et seule s’en va rêver sur un banc
Mademoiselle de Paris
Trois petits tours
Un bonjour
Elle oublie qu’elle a pleuré d’amour
Elle vole à petits pas pressés
Elle court vers les Champs Elysées
Et donne un peu de son déjeuner
Aux moineaux des Tuileries
Elle fredonne
Elle sourit…
Et voilà Mademoiselle de Paris.
Si belle voix ! Merci.