En 1637, Théophraste Renaudot, fondateur du périodique la Gazette, ouvre le premier Mont-de-Piété à Paris. Médecin de Louis XIII, ami de Richelieu et Commissaire général des pauvres du Royaume, la question de la pauvreté le préoccupe. Il créée diverses institutions parmi lesquelles le Mont-de-Piété.
Le Crédit Municipal de Paris s’inspire du Monte-di-Pietà, institution caritative italienne créée en 1462 par le moine Barnabi di Terri pour lutter contre l’usure, désignant le taux d’intérêt abusif pratiqué contre l’octroi d’un prêt. Le mouvement commence en Italie centrale.
Les franciscains contribuèrent puissamment à ces pieuses fondations.
On cite surtout les noms des frères Barnabé de Terni et Bernardin de Feltre qui crées ou tentent de créer des monts-de-piété : à Perugia en 1462, à Savona en 1479, à Orvieto en 1464, à Mantoue en 1484, à Parme en 1488, à Brescia en 1489 …. bientôt l’Italie en fut couverte.
Brescia, Monte vecchio di pietà.
A la mort de Richelieu et de Louis XIII, les usuriers et la Faculté de médecine, ennemis de Théophraste Renaudot réclament la fermeture de l’établissement qu’ils obtiennent le 1er mars 1644.
Le 9 décembre 1777, pour combattre l’usure, Louis XIV décide de rouvrir le Mont-de-Piété, institution publique où les taux d’intérêt sont encadrés.
L’établissement s’installe alors à l’adresse actuelle, dans le 4éme arrondissement de Paris, un lieu central et populaire à proximité de la rue des Lombards où sévissaient de nombreux usuriers. Il devient très vite un soutien pour une population qui recourt à l’emprunt pour assumer le quotidien.
Les usuriers, tableau de Quentin Metsys (1520).
Lors de la révolution française le climat politique et social fragilisent l’établissement. Il est contraint de fermer en 1795 sans toutefois être officiellement supprimé. Paris se couvre alors d’officines de prêt sur gage.
Les autorités de la Seine décident alors la restauration du Mont-de-Piété qui rouvre ses portes en 1797 pour ne plus jamais les fermer. Les parisiens prévenus par affiches, s’y précipitent.
En 1804, Napoléon Bonaparte accorde au Mont-de-Piété le monopole de l’activité de prêt sur gage.
Le Mont-de-Piété par Jean Béraud (1918).
Au début du XXéme siècle, l’activité décline, l’institution doit évoluer pour apporter de nouvelles réponses aux parisiens en difficultés financières. En 1918, le Mont-de Piété devient le Crédit Municipal de Paris. Cette nouvelle dénomination annonce le développement d’activités bancaires, parallèlement au prêt sur gage.
L’établissement c’est toujours transformé pour servir sa vocation.
Il a diversifié les objets pris en gage, des matelas aux vélos, en passant par les accessoires de mode ou les bouteilles de grand crus. De nouveaux services ont vu le jour : ventes aux enchères conservation, expertise.
Cette machine à vapeur servait à nettoyer les matelas que les parisiens déposaient en gage. Au XIXéme siècle il était courant d’engager son matelas. Sous le Second Empire on en comptait plus de 15000. Afin d’éviter toute contamination, chacun d’eux, étaient désinfectés dans cette étuve, avant d’être rangés dans les magasins.
L’emblème du Crédit municipal de Paris est un griffon. Cet animal mythologique, doté d’un corps de lion, d’ailes et d’un bec d’aigle, qui gardait les mines d’or d’Apollon dans le désert de Scythie, était déjà l’emblème du premier Monte-di-Pietà créé en 1462 par le moine Barnabé de Terni.
« Ma Tante » est le surnom donné au Crédit Municipal de Paris.On le doit au Prince de Joinville (1818-1900), fils de Louis-Philippe.
Le prince avait mis sa montre en gage pour rembourser ses dettes de jeu. Ne souhaitant pas révéler cette affaire à sa mère, la reine Marie-Amélie, il prétexta l’avoir oubliée chez « sa tante ». Et sa tante c’était Adélaïde d’Orléans dont le portrait est visible dans la Salle de Direction de l’établissement.
François d’Orléans prince de Joinville à qui l’on doit le surnom donné au Crédit Municipal.
Le chansonnier français Paul Bourgès (26/10/1840-14-09-1901) chante le Mont-de-Piété.
Une institution vénérable et un lieu susceptible d’aider beaucoup de gens, surtout par les temps qui courent où tant de personnes ne peuvent plus joindre les deux bouts
Un billet fort bien documenté, merci à toi et gros bisous
Cendrine
J’ai gagé un collier et une bague en or à Lille mais n’arrive pas à les joindre par tél pour renouveler mon contrat n° 210868MORGA00 arrivé à terme ce 8 mars 2019.
Pourriez-vous me communiquer par mail leur n° de tél ou obtenir tous les renseignements pour régler par carte ou mandat.
Je vous en remercie.
MORGANT SYLVIE
Tél : 06 84 90 21 43
Vous pouvez appeler à ce numéro : 01 44 61 64 00 je pense qu’ils pourront vous fournir les renseignements qui vous sont nécessaires.
merci
gérard