Georges Milton débute en 1905 au casino Montmartre. Son tour de chant inspiré par celui de Dranem ne fonctionne pas. Il devient chanteur de charme et se fait huer. Il adopte différents styles comiques et se fait huer. Quelques fois, dans une salle pas trop difficile, il obtient un certain succès, ce qui l’encourage.
Le célèbre Dranem, modèle de Milton au début de sa carrière..
En exil en Russie pendant la 1ere guerre mondiale, Milton rentre en France en 1920, il a alors 34 ans mais presque 18 ans de métier.
Persévérant, il tente de relancer sa carrière. Conseillé par Maurice Chevalier qui le surnomme Bouboule, il change de répertoire et connaît enfin le succès.
Il devient une des têtes d’affiches des principaux caf’ conc’ parisiens puis se tourne vers l’opérette.
Il crée notamment « j’ te veux » au théâtre Marigny en 1923, « Bouche à bouche » à l’Apollo en 1925. En 1927, il connaît un un très grand succès avec la « Fille du bédouin ».
Le triomphe de La Fille du bédouin et des Artichauts, chansons tirées de l’opérette Comte Obligado ! créée au Théâtre des Nouveautés en 1927, le propulse au rang de vedette.
Le cinéma lui ouvre ses portes. Il crée le personnage de Bouboule qui devient le héros d’une série de films : « Le roi des resquilleurs » en 1930, « La bande à Bouboule » en 1931 ….
Bouboule, avec son costard trois pièces, sa petite taille, sa rondeur, était débrouillard, entreprenant, énergique, enthousiaste, impulsif. Le public a finalement pu saisir ce personnage qui est devenu « national » : tous les Français finirent pas se reconnaître en lui.
Georges Milton saluant la foule après avoir chanté au carrefour Richelieu-Drouot à Paris en 1932.
Georges remonte sur scène en 1946, tourne deux autres films puis, à soixante ans, il décide qu’il est temps de prendre sa retraite.
Georges Désiré Michaud, alias Georges Milton, alias Bouboule, né le 20 septembre 1886 à Puteaux, se retire dans sa villa d’Antibes d’où il ne sortira que pour quelques émissions de télévision en 1964 et où il mourra le 19 août 1970.
C’est pa …pa …c’est Parisien.
Paroles : Albert Willemetz René Pujol – musique : Oberfeld / 1931
Mais j’dis qu’Paris vraiment
Est épatant!
On s’fich de tout, on n’prend rien au sérieux
C’est p’t’être pour ça, mon Dieu,
Qu’on est heureux
C’est pa-pa, c’est parisien…
Chanter quand il pleut
C’est pa-pa, c’est parisien…
Dir’ toujours « tant mieux »
C’est pa-pa, c’est parisien…
Prendre le temps comme il vient
C’est pa-pa, c’est parisien..
Car il possède d’ l’esprit
De répartie,
Et il sait pour river leur clou aux ballots
Trouver l’mot rigolo
Le mot qu’il faut
C’est pa-pa, c’est parisien…
Crème de confetti!
C’est pa-pa, c’est parisien…
Va chez Versigny,
C’est pa-pa, c’est parisien…
Crân’ de piaf et propre à rien
C’est pa-pa, c’est parisien!
Des rob’s ou des bijoux
A des prix fous…
Mais un p’tit trottin peut s’ habiller chez nous
Parce qu’il a du goût
Avec quatr’ sous
C’est pa-pa, c’est parisien…
Un bibi sur l’coin
C’est pa-pa, c’est parisien…
Un p’tit sac à main
C’est pa-pa, c’est parisien
Un pépin, un p’tit béguin,
C’est pa-pa, c’est parisien!
A devenir frondeur
Et rouspéteur
Il s’plaint du percepteur et d’tous les impôts
Du prix des haricots
Et du gigotRenauder sur tout
C’est pa-pa, c’est parisien…
Passer hors des clous
C’est pa-pa, c’est parisien…
Dir’ l’argent j’m’en fous
C’est pa-pa, c’est parisien…
Un’ contredans’ qu’on paye bien
C’est pa-pa, c’est parisien
Toujours l’âme de Paris qui rayonne sur ton blog. J’ai découvert un artiste attachant et canaille, ça me fait penser (avec un petit jeu de mots) au Paradis Perdu, version burlesque et émouvante.
Je me suis promenée avec grand plaisir à travers ton espace, je vais me reposer à présent car j’ai des problèmes de vision inhérents à l’opération que j’ai subie.
Je t’envoie de grosses bises, j’espère que tu vas bien.
Cendrine
Le magasin Lancel est situé place de l’Opéra depuis les années 20