La chanson « Ballade des places de Paris » décrit l’odyssée d’une femme de la splendeur à la déchéance :
Ça naît un beau soir sur la Butte, ça vient on ne sait pas comment, et puis, de cabriole en culbute, Ça tomb’ dans les bras d’un amant…
Ventes de violettes, nom à particule, joujou cassé, fée en maillot jaune sur les tréteaux forains, plac’ du Trône, et chute dans la boue :
Comme on enlève un chien crevé, On la ramasse su’l’pavé D’la plac’ Maube ! .
Ça naît un beau soir sur la Butte,
Ça vient on ne sait trop comment,
Et puis d’cabrioles en culbutes,
Ça tombe dans les bras d’un amant.
Un joyeux enfant de Montmertre,
Pour deux ronds de frites un beau jour,
L’initie aux choses de l’amour,
Place du Tertre.
Comme on n’peut pas vivre sans galette,
Un jour qu’on n’a rien à briffer,
On s’en va vendre des violettes
A la terrasse des grands cafés.
La frimousse est plutôt pas mal,
Et tente le pinceau d’un rapin,
Alors on pose les « Diane au Bain »,
Place Pigalle.
La peinture c’est beau mais c’est triste,
Car ça manque un peu d’essentiel,
Faut pas compter sur un artiste
Pour se meubler chez Dufayel,
On a d’la poitrine et des hanches
On sait qu’on est bien roulée, qu’on plaît,
Alors sur l’coup d’minuit on s’fait,
La place Blanche.
Puis pour un nom à particule,
On change le sien trop roturier,
On s’fout une couronne majuscule
Sur son bicéphale armorié.
On s’appelle Gisèle de Brantôme,
Ou Sophie de Pont à Mousson.
Et on arbore son écusson,
Place Vendôme.
Mais ça n’dure qu’le temps d’un caprice,
Paris, inconstant, s’est lassé
Passant à d’autres exercices,
Délaissant le joujou brisé.
On d’vient « la fée au maillot jaune »
Qu’admire sur les tréteaux forains
Les artilleurs du fort voisin,
Place du Trône.
Puis c’est la débauche, c’est la boue,
L’amour, ah ! quel métier d’enfer !
Et le dernier acte se joue
La nuit sur un trottoir désert.
Dans les fumées glacées de l’aube
Comme on ramasse un chien crevé,
On l’a r’trouvée sur le pavé,
D’la place Maube
Version de Georges Brassens.
« De place en place » (Ballade des places de Paris ou Les places de Paris) (1905) – Paroles de Lucien Boyer – musique d’Adolf Stanislas – reprise par Les Frères Jacques en 1949.
ça naît un beau soir sur la Butte,
Ça vient on ne sait trop comment,
Et puis d’cabrioles en culbutes,
Ça tombe dans les bras d’un amant.
Un joyeux enfant de Montmertre,
Pour deux ronds de frites un beau jour,
L’initie aux choses de l’amour,
Place du Tertre.
Comme on n’peut pas vivre sans galette,
Un jour qu’on n’a rien à briffer,
On s’en va vendre des violettes
A la terrasse des grands cafés.
La frimousse est plutôt pas mal,
Et tente le pinceau d’un rapin,
Alors on pose les « Diane au Bain »,
Place Pigalle.
La peinture c’est beau mais c’est triste,
Car ça manque un peu d’essentiel,
Faut pas compter sur un artiste
Pour se meubler chez Dufayel,
On a d’la poitrine et des hanches
On sait qu’on est bien roulée, qu’on plaît,
Alors sur l’coup d’minuit on s’fait,
La place Blanche.
Puis pour un nom à particule,
On change le sien trop roturier,
On s’fout une couronne majuscule
Sur son bicéphale armorié.
On s’appelle Gisèle de Brantôme,
Ou Sophie de Pont à Mousson.
Et on arbore son écusson,
Place Vendôme.
Mais ça n’dure qu’le temps d’un caprice,
Paris, inconstant, s’est lassé
Passant à d’autres exercices,
Délaissant le joujou brisé.
On d’vient « la fée au maillot jaune »
Qu’admire sur les tréteaux forains
Les artilleurs du fort voisin,
Place du Trône.
Puis c’est la débauche, c’est la boue,
L’amour, ah ! quel métier d’enfer !
Et le dernier acte se joue
La nuit sur un trottoir désert.
Dans les fumées glacées de l’aube
Comme on ramasse un chien crevé,
On l’a r’trouvée sur le pavée,
D’la place Maube.
Sources :
Christer Strömholm : Les Amies de Place Blanche (Aman Iman Editions, 2011)
Bonjour Gérard,
Un mot s’impose immédiatement à mon esprit: émotion!
L’émotion m’étreint! J’ai toujours été sensible à ces « vieilles » chansons, pleines de charme et sans concession sur la vie et celle-ci me bouleverse…
Le choix de vos illustrations est REMARQUABLE!
Vous m’avez suspendue à ce grimoire d’ images et de mots!
Je vous souhaite une excellente journée, bises!
Cendrine
Bonsoir Cendrine,
merci beaucoup. J’adore également ce genre de chansons souvent très émouvante. Je suis très heureux si j’ai réussi à y ajouter -modestement- un petit supplément d’émotion grâce au choix des illustrations.
très bonne soirée et bon week end
bises
gérard
Bonjour Gérard,
Je suis venue reprendre une grande bouffée d’émotion et vous souhaiter un excellent week-end, placé sous le signe des Journées du Patrimoine.
Il y a tant de lieux passionnants à visiter… Nous n’avons que l’embarras que choix!
J’espère que vous allez bien. Je vous souhaite une très belle journée, bises
Cendrine
bonsoir Cendrine,
merci pour votre nouveau passage ici. Je suis vraiment très touché que « Ballade des places de Paris » vous intéresse … j’espère réussir à renouveler cela !!!
Retour ce jour, après une semaine passée dans le Finistère, région magnifique. Grâce aux Journées du patrimoine visite à Quimper des tours de la cathédrale Saint Corentin, de la préfecture avec, cerise sur le gâteau, la présence du préfet un homme simple et plein d’humour puis du quartier Locmaria son église le jardin du prieuré et ses faïenceries …… nous avons de la chance d’habiter dans un tel pays (sans chauvinisme).
J’espère que de votre côté vous avez pu profiter pleinement de ces « Journées » à Paris.
je vous souhaite une très bonne soirée
bises
gérard
Tout simplement « Bravo »pour la déco…………
Cette chanson est vraiment SUPER.
Je ne savais pas que « Tonton Georges » la chantait…………
Merci marc antoine,
très belle chanson vous avez raison.
Brassens aimait beaucoup reprendre les chansons des autres notamment celles de sa jeunesse …. il y en a une que j’aime particulièrement : Pour me rendre à mon bureau. La première fois que je l’ai entendu j’ai cru qu’elle était de lui !!
gérard