Une promenade au Jardins des Plantes.
Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine,
Sous ces arbres charmants où votre fraîche haleine
Disputait au printemps tous les parfums du jour ;
Des enfants étaient là qui jouaient alentour ;
Et moi, pensant à vous, j’allais traînant ma peine ;
Et si de mon chagrin vous êtes incertaine
Vous ne pouvez pas l’être au moins de mon amour.
Mais qui saura jamais le mal qui me tourmente ?
Les fleurs des bois, dit-on, jadis ont deviné !
Antilope aux yeux noirs, dis, quelle est mon amante ?
Ô lion, tu le sais, toi, mon noble enchaîné ;
Toi qui m’as vu pâlir lorsque sa main charmante
Se baissa doucement sur ton front incliné.
Alfred de Musset Recueil : « Poésies posthumes » publié en 1888
Lion (1854) d’Alfred Jacquemart (1824-1896) au Jardin des Plantes.
Alfred de Musset est né à Paris le 11 décembre 1810 où il est mort le 2 mai 1857.
Il est considéré comme un des grands écrivains romantiques français dont le théâtre et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche, une exaltation de l’amour et une expression sincère de la douleur.
Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse qu’illustre emblématiquement sa relation avec George Sand.
J’aime beaucoup, bravo !
merci
gérard
J’aime beaucoup Alfred de Musset, sa sensibilité à fleur de peau, ses promenades poétiques, son chant d’amour tumultueux avec George Sand.A propos, j’ai pris grand plaisir à relire il y a quelques temps La mare au Diable, je ne l’avais pas fait depuis l’enfance et c’était formidable!
Un autre regard avec le chemin des années…
Merci pour le poème, gros bisous Gérard
Cendrine
bon article, bonne continuation
tres bon article
bon article, bonne continuation