Pourquoi un tel attroupement devant la devanture de cette petite boutique ? les badauds sont-ils attirés par des soldes alléchantes ? que cache l’enseigne au nom énigmatique de Romi ?
En 1948, Robert Doisneau propose à son ami Robert Miquel dit Romi, de placer une peinture d’un nu dans la vitrine de son magasin situé au 15 rue de Seine.
Depuis l’intérieur le photographe capte les réactions des passants apercevant cette toile.
Romi et l’écrivain Robert Giraud devant la boutique du 15 de la rue de Seine (photo de Robert Doisneau)
Romi est le nom de plume de Robert Miquel (1905-1995). Ecrivain, homme de radio, collectionneur, antiquaire, historien de l’insolite, des moeurs privées, des arts mineurs et de l’érotisme, il a été journaliste à Paris Match et au Crapouillot.
Outrage, scandale » semble penser cette élégante dame chapeautée. Elle n’en revient pas, yeux exorbités et bouche en cul de poule elle est figée de stupeur. Afficher ainsi une paire de fesses dans une vitrine à la vue de tous…. plus de respect, plus de dignité !
Le tableau, que regarde goguenard ce monsieur, est attribué à un certain Wagner. Malgré des recherches, je n’ai trouvé aucune trace de ce peintre. Si quelqu’un a des informations je suis preneur.
Dans cette série de photographies, « Regard oblique », le plus connu des clichés est ce couple.
La femme est plongée dans un tableau que nous ne voyons pas. Elle semble expliquer son point de vue à son mari, mais celui-ci ne prête pas la moindre attention au discours de son épouse et glisse un regard curieux vers le tableau de Wagner.
La dame au cochon – Pornokratès -1879- par Félicien Rops.
Le tableau, de l’énigmatique Wagner, est inspiré du style du peintre belge Félicien Rops (1833-1898).
Artiste sulfureux le peintre namurois alors âgé de 45 ans vient d’achever l’une de ses œuvres les plus célèbres : Pornokratès.
« Ma Pornocratie est faite. Ce dessin me ravit. Je voudrais te faire voir cette belle fille nue chaussée, gantée et coiffée de noir, soie, peau et velours, et, les yeux bandés, se promenant sur une frise de marbre, conduite par un cochon à « queue d’or » à travers un ciel bleu. Trois amours — les amours anciens — disparaissent en pleurant […] J’ai fait cela en quatre jours dans un salon de satin bleu, dans un appartement surchauffé, plein d’odeurs, où l’opoppanax et le cyclamen me donnaient une petite fièvre salutaire à la production et même à la reproduction. »
Quelques commentaires parmi d’autres suivent l’exposition de l’œuvre :
« Certains voient en ce cochon à la queue dorée l’image de la luxure et du lucre pilotant la femme, qui n’a pour seule excuse que son aveuglement ; d’autres y perçoivent l’image de l’homme, bestial et stupide, mené en laisse par la femme. Cette image du cochon, comme celle du pantin ou du pierrot, est partagée par bien des contemporains de Rops. »
« Avec Pornokrates, nous assistons à l’avènement en art d’une femme contemporaine, arrogante, parée, impitoyable que glorifie Rops
Un musée est consacré à l’ oeuvre de Félicien Rops dans sa ville natale de Namur.
Le fessier exposé ne laisse pas indifférent la maréchaussée !
Là, l’homme n’ose pas regarder le tableau que la femme observe amusée.
LES FESSES de Yvon Deschamps par les Frères Jacques.
Dans le cadre du marché commun agricole, j’aimerai vous entretenir d’un sujet qui me tiens particulièrement à coeur…
Choeur : Les Fesses !
R : Qu’est ce que vous racontez là ?
C : les fesses, les fesses, les fesses, les fesses !!!!
R : Êtes vous dont tombé si bas que ça ?
C : oui !
R : Où çà ?
C : Sur les fesses !
R : Je n’sais pas si vous avez remarqué, on dirait que depuis quelques années, tout ce dont on entend parler, c’est…
C : les fesses, les fesses, les fesses, … !!!
R : y en a des rondes, y en a des plates, y en a des fermes, y en a des flasques,
C : les fesses, les fesses !
R: y en a des grosses, des p’tites carrées, y en a pour s’asseoir, d’autres pour s’amuser,
C : les fesses, … !!!
R :et y en a des basses, des déprimées, y en a d’la haute société,
C : les fesses, …!!!
R : et y en a des belles à regarder, y en a qui sont à évitées, mais qu’on les aimes, qu’on les aimes pas, si y en avait pas on s’rait pas là !
C: les fesses, … !!!
R : Bon, bah v’là une chose de réglée, hein. Si on leur parle pas de ça au moins une fois par jour, y a rien à tirer d’ces gaillards là ! Passons à un aut’ sujet…
C : les fesses, les fesses… !!!
R : Vous allez tout de même pas recommencer ?
C : les fesses, les fesses… !!!
R : vous seriez pas obsédés, des fois ?
C : non !
R : alors où est ce qu’on s’envole ?
C : Vers les fesses !
R : Y a-t-il rien qu’a ça qu’vous pensez ?
C : oui !
R : n’y a-t-il pas autre chose que vous aimez ?
C : non !
R : de quoi est-ce qu’on pourrait parler ?
C : les fesses, les fesses… !!!
R : y en a des droites, y en a des larges, y en a même des qui sont en marge,
C : les fesses, … !!!
R : y en a qu’on aime, y en a qu’on tâte, y en a qui brûlent toutes les étapes,
C : les fesses, … !!!
R : y en a qui voudrait en avoir plus, d’autres qui parlent pas, mais c’est tout juste,
C : les fesses, … !!!
R : y a pour la ville, y a pour le sport, d’autres qui passent la douane sans passeport, mais qu’on les aimes, qu’on les aimes pas, si y en avait pas on s’rait pas là !
C : les fesses, … !!!
R : d’accord, arrêtez ça là, ça va faire hein ! ça va bien cinq minutes, mais le monde en est ecoeuré des fesses ! Aller, enlevez moi ces idées de vos têtes et on en parle plus.
C : envoyons !!!
R : on a assez dit, on a assez vu, et si c’était que d’moi on en parlerai plus ! Là, je commence à en avoir plein…
C : les fesses, … !!!
R : y en a des mauves, y en a des roses, rien qu’à les voir, ça m’fait quelqu’chose,
C : les fesses, … !!!
R : y en a des dures, y en a des molles, y en a beaucoup de p’tites fofolles,
C : les fesses, … !!!
R : y en a vraiment de toutes les sortes, y en a qui tombes pour qu’on les portes,
C : les fesses, … !!!
R : y a des timides, des effrontées, d’autres qui vous regardent l’air étonnées, mais qu’on les aimes, qu’on les aimes pas, si y en avait pas on s’rait pas là !
C : les fesses, … !!!
Coucou Gérard,
Tu te doutes bien que j’ai adoré ton article qui est très bien documenté!
Et tout ce qui est callipyge me séduit…
De plus, j’ai un faible depuis fort longtemps pour ce thème traité par Doisneau et la dame tellement outragée!
Doisneau, né comme moi sous le signe du bélier, sourires!
Ce Wagner, je n’en sais pas plus que toi à son sujet…
C’est fou comme les gens peuvent être coincés, sourires à nouveau…
Vive les fesses avenantes qui donnent des courbes soyeuses à la vie!!!
Gros bisous et pensées d’amitié en espérant que vous alliez tous bien
Cendrine
Très bien fait. Merci.
Merci à vous, çà fait plaisir
Gérard
Bonsoir Gérard,
Je suis très intriguée par ces photos et surtout par une .
Celle de la dame à lunettes avec un manteau aux manches en fourrures…
Une de mes amies m’a envoyé le lien , forcé de constater qu’en effet on dirait moi tellement je lui ressemble .
Par hasard , savez-vous si parmis les personnes photographiés , une autorisation a ete signée à l’époque car je vous assure que la ressemblance est troublante .
Bravo pour votre travail, j’ai toujours été fasciné par Doisneau et quelle surprise !
En espérant que vous lirez mon message .
Delphine .
Le présumé Wagner n’est sans doute personne d’autre que Konstantin Razumov, spécialiste de gente fesse couchée ou debout..