Le photographe Charles-François Bossu, dit Marville ( 1818 – 1879 ), est principalement connu pour ses photographies de Paris avant les grands travaux d’Haussmann qui ont transformé la capitale.
Chalet de nécessité du marché de la place de la Madeleine. Paris VIIIe.
Marville commence sa carrière comme peintre-graveur en 1836 puis se lance dans la photographie d’architecture à partir de 1851 et travaille notamment pour le musée du Louvre et travaille sur des chantiers de restauration de l’époque.
Concession de chalets de nécessité accordée à M. Dorion en 1873. Champs-Élysées.
En 1862 il devient Photographe de la Ville de Paris et commence à documenter photographiquement sur des plaques de verre les rues et les nouveaux aménagements de la ville de Paris parmi lesquels figuraient en bonne place les vespasiennes qui permettent aux hommes de satisfaire un besoin naturel en plein milieu de la ville.
Urinoir enveloppé à 6 stalles. Jardin de la Bourse, Paris IIe.
La série des édicules est présentée conjointement à la “Collection des appareils d’éclairage au gaz établis sur la voie publique”. Un ensemble de 88 photographies est achetées à Marville par la Ville en 1877.
Chalet de nécessité du marché aux fleurs de la Cité. Paris IVe.
Cette collection expose au monde un objet de fierté nationale ayant donné à Paris le nom de “Ville lumière” : son moderne et élégant éclairage public au gaz.
Les photos de Marville, montrent la richesse et la diversité du mobilier urbain, et surtout, la préoccupation hygiéniste de la capitale avec l’essentiel du corpus qui est consacré aux urinoirs et chalets de nécessité.
Urinoir à une stalle, en fonte et maçonnerie, rue du Faubourg Saint-Martin, Paris Xe.
Les deux séries de photographies ont par la suite été envoyées à l’Exposition internationale de Melbourne de 1880. Offertes le 8 avril 1881 au gouvernement australien à l’issue de l’exposition, elles sont aujourd’hui conservées à la Bibliothèque de l’État de Victoria (State Library of Victoria).
Le Musée Carnavalet et la Bibliothèque historique de la Ville de Paris disposent également de tirages issus de ces deux séries.
Urinoir kiosque à 6 stalles. Plateau du Théâtre Français. Paris Ier.
À Paris, en 1980, les vespasiennes laissent la place aux sanisettes, également adaptées à un usage féminin. Plusieurs historiens et sociologues, dont Laud Humphreys, se sont intéressés à ces édicules.
Urinoir lumineux à trois stalles. Société Parisienne de Publicité. Paris VIe.
Urinoir en fonte à deux stalles avec écran. Chaussée de la Muette, Paris XVIe.
Urinoir en fonte à deux stalles avec écrans adhérents. Paris Ier.
Urinoir à 1 stalle en maçonnerie. Quai de l’Hôtel de Ville, Paris IVe.
Urinoir en ardoise à deux stalles. Place Saint Germain l’Auxerrois, Paris Ier.
Urinoir monoplace, square des Batignolles.
Urinoir système Jennings. Plateau de l’Ambigu. Paris Xe.
Urinoir à 8 stalles avec écran d’arbustes, Champs-Elysées, Paris VIIIe.
Urinoir lumineux à une stalle. Compagnie Delastre. Boulevard Sébastopol. Paris Ier.
Urinoir à 3 stalles en ardoise. Chaussée du Maine, Paris XIVe.
Urinoir en ardoise à 6 stalles avec écran surélevé. Place de l’Église, Paris XVIIe.
Urinoir en fonte à deux stalles avec portes. Chaussée de la Muette, Paris XVIe.
Urinoir à trois stalles, ardoise et maçonnerie. Boulevard Ornano, Paris XVIIIe.
Urinoir à 6 stalles en ardoise. Halles centrales, Paris Ier.
Urinoir en ardoise à six stalles. Boulevard des Batignolles, Paris
Crédit photo : Laurent Gloaguen, Vergue.com.
Elles avaient sacrément de l’allure ces vespasiennes!
Aujourd’hui elles sont uniformes et pas assez répandues, il faut toujours faire la queue… sourires!
Marville nous livre un bel éventail de petits édicules d’aisance et ton article est particulièrement, merci Gérard
Gros bisous et belle journée
Cendrine
Elles sont moins monotones que celles d’aujourd’hui. Elles étaient plus nombreuses à l’époque , on devrait faire une pétition pour ne plus voir de queue devant les urinoirs (lol).
merci bisous