« Les poèmes, les mots de Jacques Charpentreau n’en finissent pas d’enchanter » (Andrée Chedid).
« S’il est une poésie qui coule de source, c’est bien celle de Jacques Charpentreau » (Hélène Cadou).
- Né en 1928 aux Sables-d’Olonnes Jacques Charpentreau était instituteur puis professeur de français dans le 13éme arrondissement de Paris.
Sa poésie s’est développée en dehors de toute chapelle, privilégiant le plaisir du lecteur, le chant, le rythme.
Elle a reçu plusieurs Prix littéraires (Prix Dumézil de l’Académie française, Prix de la Fondation de France, Grand Prix de la Société des Poètes Français, Prix de la Société des Gens de Lettres, Prix À Cœur Joie, Prix de la Maison de Poésie, de la Société des Amis d’Alfred de Vigny, Collégiens Les Veilleurs de mots, etc.) – et le Grand Prix de Poésie de la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique) en 2002.
Ses poèmes ont souvent été mis en musique, notamment par :
Beaucoup de ses poèmes sont devenus des « classiques » – au sens littéral du mot : ses poèmes se retrouvent dans de nombreux livres et manuels scolaires, en France et à l’étranger.
Sa poésie est traduite en plusieurs langues, jusqu’en Russie, en Chine, au Japon.
« Le métro » de Jacques Charpentreau
Je mettrai
Dans le métro
Un grand pré
Tu mettras
Dans le métro
Deux gros chats
Il mettra
Dans le métro
Trois lilas
Nous mettrons
Dans le métro
Quatre oursons
Vous mettrez
Dans le métro
Cinq bouquets
Ils mettront
Dans le métro
Six bisons
Et des oiseaux
des pies des geais des corbeaux
des rossignols des rouges-gorges
des alouettes des pinsons
du blé du seigle de l’orge
au fond des bois des petites maisons
des chemins des fleurs des moulins
des plages des forêts de pins
et puis la mer
qui bat qui bat
jusque là-bas
c’est mon coeur mon coeur qui s’en va
sur la mer où tout s’efface
appelé par l’espace
car on met trop
de gens pressés
dans le métro