La Place Blanche ponctue le boulevard de Clichy qui sert de déambulatoire à la butte Montmartre. Source d’inspiration pour de nombreux artistes, la place est dominée depuis 1889 par les ailes du Moulin Rouge.
La place Blanche tient probablement son nom des traînées de farine laissées par les moulins de Montmartre, et qui jonchaient le sol. D’autres pensent que le nom vient des carrières de plâtre qui transformaient en gruyère la butte de Montmartre.
Vous entendez « Place blanche », enregistrée par Jeanne Aubert en 1927.
Le Moulin rouge, mythique cabaret fondé en 1889, domine la Place Blanche. Son style et son nom ont été imités et empruntés par d’autres cabarets dans le monde entier.
600 000 spectateurs assistent chaque année à une des deux représentations données chaque soir 365 jours par an et au cours desquelles ils consomment 240 000 bouteilles de champagne.
Agglutinés sur le terre-plein de la place Blanche, les touristes ravis mitraillent le célèbre cabaret.
La Place Blanche en cartes postales.
De nombreux peintres furent inspirés par ce quartier unique, voici quelques unes de ces oeuvres.
Georges Stein (1870-1955).
La Place Blanche et Le Moulin Rouge vers 1900 par Cacio-Bérény (Paris 1951).
« Place Blanche » une oeuvre majeure du peintre Marcel Gromaire (1892-1971). Dans cette toile, datant de 1928, l’artiste associe le Paris nocturne au nu féminin.
Antoine Blanchard (1910-1988).
La chanson n’est pas en reste : outre « Place Blanche » enregistrée en 1927 par Jeanne Aubert , « Place Blanche » est aussi le titre d’une chanson – paroles de Boris Vian, musique Henri Salvador- créée en 1958 par Jean-Louis Tristan :
Plac’ Blanche les amoureux
L’dimanche vont deux par deux
Le Moulin Rouge et le ciel bleu
Font un joli bouquet pour tous les gens heureux
Plac’ Blanche toute la nuit
On danse, on chante, on rit
Et chaque soir mains enlacées
On peut y boire et s’embrasser
Plac’ Blanche dans l’noir
Plac’ Blanche y’a des pigeons
Des branches et des chansons
Devant l’trottoir on voit des cars
Qui viennent du bout du monde
Pour entrer dans la ronde
Plac’ Blanche on parle anglais
Ca change du javanais
Kodak en mains les amateurs
Tir’nt ton portrait en cent couleurs
Plac’ Blanche mon coeur.
Citons également Jacques Dutronc qui enregistre en 1968 l’une des chansons préférées des français « Il est cinq heures Paris s’éveille » :
« Je suis l´dauphin d´la place dauphine
Et la place Blanche a mauvaise mine
Les camions sont pleins de lait
Les balayeurs sont pleins d´balais
Il est cinq heures
Paris s´eveille
Paris s´eveille ».
Mais contrairement aux apparences le quartier de la Place Blanche n’est pas seulement touristique.
C’est avant tout un village où quasiment tout le monde se connaît. La kiosquière y vend ses journaux depuis plus de 20 ans, elle connaît parfaitement le quartier et ses habitants.
La rue Lepic vue depuis la place Blanche à Paris en 1925.
C’est la rue le plus célèbre de la butte Montmartre, fortement marquée historiquement.
Au no 15 se trouve Le café des 2 Moulins, où furent tournées des scènes du film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.
Au no 77 , Le Moulin de la Galette.
La rue Lepic est une rue traditionnellement très commerçante.
La Place Blanche et son pourtour : un quartier ou cohabite harmonieusement touristes et autochtones.
Place Blanche (1927).
Y en a qu´une sur la Terre
Il n´en auront jamais en Angleterre
Ça n´est pas un mystère
Il n´y en a qu´une seule et nous la possédons
Vous m´avez tous bien compris
C´est la place Blanche dont il s´agit
Tous y viennent, tous y vont
{Refrain:}
Place Blanche
C´est toujours dimanche
Et c´est fête dans les cœurs
Où règne l´amour vainqueur
Place Blanche
L´oiseau sur la branche
Chante le bonheur joyeux
De vivre par deux
Car les amoureux tendrement enlacés
Sous les ailes du Moulin viennent s´embrasser
Place Blanche
C´est toujours dimanche
C´est vraiment le paradis
Retrouvé dans Paris
C´est là qu´ la midinette
Tous les soirs se met à conter fleurette
Pendant qu´ sa mère s´inquiète
C´est au métro qu´elle retrouve son petit amant
Au mois d´ mai, bien gentiment
Le jeune homme lui donne comme bouquet
Quelques brins de muguet
{au Refrain}
C´est là que les belles filles
Passent et repassent, souriantes et gentilles
C´est là qu´ l´esprit pétille
Montmartre est réputée pour ses boîtes de nuit
On y vient chasser l´ennui
Et c´est pour ça qu´ les étrangers
Veulent bien se déranger
{au Refrain}
Ah le moulin rouge… Hihihi !
Très joli quartier dans lequel il est fort agréable de se promener, encore et encore !!!
Et en musique, c’est un plaisir de lire l’article.
Bonjour Adeline,
La Butte Montmartre, Le moulin rouge, Pigalle, la rue Lepic, l’un des nombreux quartiers de Paris que l’on retrouve toujours avec plaisir … surtout en agréable compagnie !!!!!!!
gérard
Le bonheur, cher Gérard, de parcourir cette Place Blanche en chansons, en poésie, à travers la peinture et votre talent de conteur!
J’ai vécu à proximité, rue Dancourt, pendant un an, sous les toits… Une page bien difficile de ma vie, pas à cause des lieux, ils m’ont donné du baume au coeur à l’époque mais les mots de la chanson de la Butte résonnaient en moi à chaque instant. Une page tournée mais j’aime revenir en ces lieux où palpite la mémoire de Paris. J’ai savouré votre article avec émotion.
Belle fin de semaine et grosses bises!
Cendrine
quel bonheur,quand j’y allais,souvenirs,j’ai plus de quoi manger,je me rassasie du passé,du bon pas du mauvais,paris est pas que ville lumiére,c’est aussi magique,bonheur,fête
Paris, marque les gens de façon indélébile
merci