La “Comédie Italienne” est le seul théâtre italien en France. Elle programme exclusivement des pièces d’auteurs italiens, classiques et contemporains.
Venezia notturna par le Rondò Veneziano. Venise ville natale de Carlo Goldoni.
Le théâtre fondé en 1980, se trouve rue de la Gaîté dans le 14éme arrondissement près de la tour Montparnasse; toutes les pièces sont jouées en français.
Son fondateur est le metteur en scène Attilio Maggiulli, italien, ancien élève du Piccolo Teatro de Milan, assistant à la Comédie Française, il a travaillé au Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine. Il est un grand spécialiste de la Commedia dell’Arte.
Attilio Maggiulli écrit et met en scène ses propres pièces sur des sujets suggérés par l’actualité politique et sociale.
Le dimanche 4 mai 2003, Attilio Maggiuli été agressé par 2 hommes qui lui ont lacéré le visage à coups de cutter, l’ont roué de coups et ont saccagé le hall de l’établissement.
La Comédie italienne avait mis à l’affiche, trois jours avant cette attaque, le 30 avril, George W. Bush ou le triste cow-boy de Dieu, « impromptu férocement satirique » écrit, sous pseudonyme, par Attilio Maggiuli dans le plus pur esprit de la commedia dell’arte .
PAMPHLET JOYEUX ET MACABRE.
« Qu’un béotien, veule, bigot, fat, ancien alcoolique, puisse diriger la plus puissante nation de la planète et programmer le nouvel ordre mondial, cela laisse rêveur » : cet exergue au spectacle donne le ton. George W. Bush ou le triste cow-boy de Dieu est un pamphlet joyeux et macabre, qui montre deux gosses, George Bush et Tony Blair, jouant à la guerre. Ils sont manipulés par le dieu Dollar, sorte de prestidigitateur qui ressemble à Marcello Mastroianni dans le Ginger et Fred de Fellini. On peut y voir aussi Silvio Berlusconi, vieille bête noire d’Attilio Maggiuli (il lui avait consacré, en 2002, un autre impromptu : Le Très Edifiant Destin de Silvio Berlusconi, Oussama Ben Laden et la statue de la Liberté drapée de treillis kaki.
La guerre d’Irak y est montrée comme un jeu de massacre mené en toute inconscience. A la fin du spectacle se dessine une idylle homosexuelle entre George Bush et Tony Blair, qui déchiquettent le corps d’une femme, puis la mangent – cette femme, c’est notre planète. Attilio Maggiuli ne fait pas dans la dentelle, mais il l’assume.
Un beau petit théâtre à l’italienne d’environ 100 places.
A côté de ses propres pièces, Attilio Maggiulli adapte puis met en scène des textes d’auteurs anciens (Goldoni, Machiavel, l’Arioste ou Ruzante) en alternance avec des contemporains comme Dario Fo ou Pasolini.
L’affiche « les pointilleuses » de Goldoni.
Plaque commémorative au 21, rue Dussoubs à Paris 2éme arrondissement , où mourut Carlo Goldoni.
Volpone, du dramatuge Ben jonson, dans l’univers de l’Italie du
Moyen Age ou de la Renaissance.
« Autour de l’Avare », en janvier 2011, fait redécouvrir l’influence de la commedia dell’arte sur Molière.
Le théâtre illuminé le soir.