Au pied de cochon

Le premier marché parisien, le « Marché Palu »  installé sur l’Ile de la Cité, vit le jour au Ve siècle quand Paris était encore Lutèce. A l’étroit sur l’Ile, il fut transféré au IXe siècle sur la rive droite par les premiers Capétiens.

Au XIIe siècle, Louis VI le Gros ordonna son déménagement en bordure de la rue Saint-Denis, où les « Halles » resteront plus de huit siècles… jusqu’à leur transfert à Rungis le 3 mars 1969.

 

Les Halles à 6h du matin. Les primeurs.

 

En forme de « clin d’oeil », pour illustrer cet article : « Le p’tit cochon en pain d’épice »  par Lily Fayol, chanteuse fantaisiste (12 juin 1914-15 mai 1999).

 

Le transfert de 1969, du « Ventre de Paris » de ZOLA, vers  Rungis faillit être fatal « Au pied de Cochon ».

Depuis son ouverture en 1946, le restaurant est resté ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. A l’époque les bouchers des Halles jetaient les pieds de cochon. Récupérés et cuisinés ils sont devenus le produit fétiche de l’établissement.

 

 

Au petit matin, les forts des halles et le Tout-Paris en goguette se retrouvaient au restaurant dans une ambiance bruyante et enfumée.

« Au pied de Cochon » devînt et reste une institution connue au-delà des frontières.

Mais en 1972 , s’amorça  une longue période de travaux en vue de la construction du Forum des Halles et de l’aménagement des gares souterraines du RER et du métro. Le quartier connut un véritable vide et Le Pied de Cochon des années de vaches maigres.

 

La mythique Brasserie continuait cependant d’attirer de nombreuses personnalités et des noctambules venus se régaler d‘une soupe à l’oignon après un spectacle.

 

Une période de renouveau s’annonça en 1980, lorsque le Forum des Halles fut ouvert.

S’ensuivit une nuit mémorable…, le 10 mai 1981, François Mitterrand fut élu Président. Pour fêter sa victoire, il choisit Le Pied de Cochon.

Plus rien de fâcheux ne semble désormais devoir survenir  à cette brasserie culte, indissociable de la vie parisienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 réflexions sur « Au pied de cochon »

  1. Je suis ravie de lire votre article car je m’interrogeais, il y a quelques jours à peine, à propos de l’histoire de cette « institution » culinaire. Votre article est une fois de plus captivant et rythmé par une foule de détails . Vous savez, de surcroît, stimuler les papilles des gourmands! Je vous souhaite une excellente journée. Cendrine

    • mille fois merci pour ce commentaire élogieux. Je suis ravi, si je suis parvenu à satisfaire votre curiosité sur cet endroit mythique. Mon plaisir est effectivement de rechercher des anecdotes, une chanson adaptée au sujet ; ne pas me contenter de reproduire seulement les choses déjà connues … mais dans ce domaine, à la consultation de votre blog, je suis conscient que j’ai encore du chemin à parcourir !!!!!

      gérard

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