En 1016, Paris est rattaché au domaine royal de Robert II dit Robert le Pieux (970-1031), fils de Hugues Capet. C’est alors un quartier cultivé de vignes. Le vin que l’on y récolte est tristement célèbre pour son acidité !
Robert le Pieux établit sa résidence au milieu de ces vignes, dans une vallée de verdure qui prend le nom de « Vauvert » (vallis viridis). Ce château serait donc l’une des toutes premières résidences royales de Paris.
Malgré sa piété légendaire, Robert II répudie son épouse Rosalia pour épouser sa cousine Berthe de Bourgogne. Le pape l’excommunie, estimant le lien de parenté trop proche.
Robert II le Pieux et Berthe de Bourgogne après l’excommunication du souverain en 998. Peinture de Jean-Paul Laurens (XIXe siècle)
A sa mort en 1031, la résidence est abandonnée : il n’est pas bon de récupérer la demeure d’un roi excommunié : c’est un lieu maudit, on y craint la présence du diable.
Dès la mort de Robert le Pieux, le château de Vauvert prend un caractère inquiétant : situées hors des murs et à proximité de la route du sud qui mène à Orléans, ses ruines deviennent un repaire de brigands et de mendiants.
Dans leur voisinage se trouvent des carrières abandonnées dont les galeries souterraines peuvent offrir de multiples cachettes. Le vignoble tout proche du clos Vigneray permet à tous ces « diables » de boire à bon marché et en abondance.
Tout cela donne au château des allures de « cour des miracles ».
Les dires de l’époque évoquent des cris, des hurlements, des bruits terrifiants ! On en conclut donc que le lieu est maléfique. Des esprits, des monstres mi-hommes mi-serpents et le diable lui-même y ont été aperçus ! Nul n’ose s’y aventurer, pas même la maréchaussée.
La marginalité du château de Vauvert perdure plus d’un siècle et donnera naissance l’expression populaire : « aller au diable Vauvert ».
Palais du Luxembourg et monastère de Vauvert.
Au milieu du XIIIème siècle, le roi Louis IX (saint Louis), soucieux d’attirer des ordres religieux vers sa ville de Paris, demande aux chartreux de venir fonder un monastère à proximité. Ils répondent favorablement à cet appel pour venir, par leur présence, donner à ce lieu une dimension spirituelle.
Moine Chartreux devant un alambic.
Ils arrivent à Vauvert, le 21 novembre 1257. Le château constitue avec ses dépendances un espace de neuf arpents environ (plus de deux hectares). Grâce à de nombreuses acquisitions, les religieux ne tarderont pas à accroître leur domaine et le clos des chartreux occupe une vaste étendue de dix-sept hectares environ à la fin du siècle.
Emblème et devise de l’Ordre des Chartreux : (La croix demeure tandis que le monde tourne).
La coutume des chartreux est de s’installer dans des endroits aussi éloignés que possible des habitations. Vauvert, à cette époque, est encore relativement isolée mais ne le reste pas longtemps : les visiteurs affluent, nombreux sont ceux qui, par leurs donations, souhaitent aider les moines.
Sources:
http://www.senat.fr/evenement/chartreuse/index.html#chartreusevauvert
ciao, ciao! sempre novità interessanti Noi veniamo invece da una domenica in montagna buona settimana a tutti!!!
Petit clin d’œil à l’Isère où les pères Chartreux nous confectionnent un élixir, et des liqueurs de renommée mondiale.
Venez nombreux à Voiron visiter la distillerie, et à
Saint Pierre de Chartreuse pour visiter la correrie.
Une idée de séjour pour les internautes Transalpins, Parisiens, et les autres.
Mini38