La jeune fille du métro ou Idylle souterraine est une chanson grivoise enregistrée en 1933 par LYJO. Jean Lyjo, décédé en 1947, était un chanteur de café concert à Paris spécialisé dans la chanson grivoise.
Voici quelques titres qui ne laissent aucun doute sur la nature du répertoire de Lyjo !
La chanson du curé sourd :
La Jeannette, fille très sage
La plus naïve du village
Vint, pour se confesser, trouver
Son vieux brave homme de curé
Lequel était, vu son grand âge
Bon comme on ne peut davantage
Très clément et de tout repos
Mais, hélas ! sourd comme un vieux pot ……
Le chasseur polisson.
Mon électricienne (ou les conséquences d’un court circuit).
Dans le jardin de ma cousine.
Dans le creux de ta main.
Vous comprenez l’allusion :
Parlé : « Une petite chansonnette grivoise intitulée « Vous comprenez l’allusion »
Vous allez la comprendre, je ne m’en fais pas »
Venant de louer une garçonnière
En cachette de mes parents
J’ai amené la nuit dernière
Une belle et lui dis galamment
« On va d’abord dîner, ma chère
Après, j’ planterai ma crémaillère »
Que j’ajoute d’un p’tit air cochon
Vous comprenez l’allusion ?
D’abord, pour commencer la fête
Y avait des radis, des anchois
Du thon, du caviar, des crevettes
Elle en a repris cinq ou six fois
« Vous voyez, lui dis-je, ma jolie
J’ vous ai fait des p’tites fantaisies »
« J’ t’en ferai aussi » qu’elle me répond
Vous avez compris l’allusion ?
Après, on apporte sur la table
Un superbe poulet rôti
Ma conquête me dit, très aimable
« Lequel morceau préférez-vous-t’y ? »
Alors, en zieutant la volaille
J’ lui dis d’un petit air canaille
« Moi, hé hé, j’ai envie d’ bouffer l’ croupion »
Vous avez compris l’allusion ?
Après, on sert des frites pour elle
Et pour moi des nouilles au gratin
Des nouilles comme y en a pas d’ plus belles
D’ la maison Rivoire et Taupin
Alors, je vois son oeil qui s’ mouille
Elle dit en reluquant mes… nouilles
« Oh ! Oh, c’ que t’en as une belle portion ! »
Vous avez compris l’allusion ?
Après on nous sert les asperges
Je prends les deux plus grosses, ma foi
Je lui en donne une grosse comme un cierge
Et je garde l’autre pour moi
Mais quand elle eut fini la sienne
La voilà qui saute sur la mienne
En disant « Donne-la-moi, Léon ! »
Vous avez compris l’allusion ?
Enfin, après toutes ces merveilles
Comme dessert, il y avait des noix
Et pour l’épater, moi j’essaye
De les casser entre mes doigts
E’ m’ dit « Tu vas t’ faire mal, grosse bête !
Je vais t’ prêter mon casse-noisettes
Mais sers-t-en avec précaution »
Vous comprenez l’allusion ?
Pour finir, j’ dis à ma compagne
« En fait d’ liqueur, que prenez-vous ?
Voulez-vous de la fine champagne
Ou voulez-vous quéqu’ chose de plus doux ? »
Je lui fis voir tout c’ que j’ possède
Elle a pris c’ que j’avais d’ plus raide
Elle a même vidé tout l’ flacon
Vous avez compris, tas d’ cochons ?
La jeune fille du métro – Paroles Louis Hennevé – Musique Gaston Gabaroche.
1. C’était un’ jeun’ fill’ simple et bonne
R’fusant jamais rien à personne
L’autre jour dans l’ métro y avait presse,
Un jeune homme osa, je l’ confesse,
Lui passer la main sur les…ch’veux
Comme elle avait bon coeur
Ell’ s’rapprocha un peu
2. Le type vit l’ mouv’ment d’ la d’moiselle
Et recommença de plus belle;
Puis, comme dans l’coeur de l’homme tout d’suite
S’réveill’ le cochon qui y habite,
Sans attendr’ il sortit sa…carte,
Elle vit qu’il s’app’lait Jules
Et d’meurait rue Descartes.
3. L’ métro continuait son voyage
Ell’ se dit: » C’ garçon n’est pas sage
Je sens quelque chos’ de pointu,
Qui, d’un air ferme et convaincu,
Tâche de pénétrer dans mon…coeur
O sentiment nouveau,
Doux frisson du bonheur ! »
4. Comme elle avait peur pour sa robe,
A cette attaque ell’ se dérobe;
Et pour savoir c’ qui la chatouille,
Derrièr’ son dos ell’ tripatouille,
Et tomb’ sur un’ bell’ pair’ de…gants,
Que l’ jeune homme, à la main,
Tenait candidement
5. Alors, n’ayant plus aucun doute
Elle dit à son compagnon d’route
« C’que tu fais là, c’est ridicule
Tu vas trouer mon caracul
Puisqu’à toute fin, faut qu’tu m’em…bête
Je m’retrousse, car en d’ssous
L’ouverture est toute faite.
6. Moralité :
Ça prouve qu’à à Paris quand on s’aime,
On peut s’ le dire en public même
Les amoureux ne s’ font pas d’ bile,
A travers tout ils se faufilent,
Qu’on les r’garde ou non, ils s’en…fichent
L’amour ouvre l’esprit
Aux gens les plus godiches.
Renaud a repris La jeune fille du métro dans son album de 1990.