En 511, à la mort de Clovis roi des Francs, le royaume est partagé entre ses quatre fils Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire, sous le patronage de leur mère la reine Clotilde (475-545).
Clotilde partageant le royaume entre ses fils.
L’un d’eux, Clodomir est tué à la guerre à l’âge de 39 ans. A sa mort, sa veuve Gondioque épouse Clotaire le frère de Clodomir.
Les trois enfants du couple, Thibault, Gontaire et Clodoald, sont alors recueillis par Clotilde, leur grand-mère, qui les élève chrétiennement, en attendant qu’ils puissent se partager les États de leur défunt père.
Mais Childebert et Clotaire ne l’entendent pas de cette oreille : ils veulent s’emparer de l’héritage de leur frère Clodomir. Ils accourent à Paris et se font livrer les trois enfants.
Un messager vient de leur part trouver la reine Clotilde, leur mère, veuve de Clovis et grand’mère des jeunes princes.
Il lui présente des ciseaux et une épée nue.
Si elle choisit les ciseaux, les enfants seront tondus, enfermés pour toujours dans un monastère, et pour toujours écartés du trône.
Si elle choisit l’épée, ils seront impitoyablement massacrés.
Égarée par la douleur, Clotilde s’écrie: » J’aime mieux les voir morts que tondues ! ».
Dès qu’il connaît cette réponse, Clotaire se jette sur l’aîné des enfants et le tue. Le second se précipite sur Childebert suppliant : » Ne me tue pas mon oncle ! « Clotaire écarte rudement Childebert et frappe d’un coup mortel la petite victime.
Clotilde fit enterrer ses deux petits-fils ( l’un avait dix ans, l’autre sept) aux côtés de Clovis et de Sainte Geneviève, à Paris, au Quartier Latin, au monastère des Saints-Apôtres, au sommet de ce qui devint « la montagne Sainte Geneviève » où trône aujourd’hui le Panthéon.
La vieille Eglise Ste-Geneviève et St Etienne : [dessin] / D. Duchateau.
Clotaire et Childebert purent alors se partager librement le territoire de Clodomir. Thierry capta lui aussi une partie de l’héritage et récupéra l’Auxerrois, le Berry et le Sénonais.
La statue de Clotilde au Jardin du Luxembourg. Oeuvre du sculpteur Jean-Baptiste Klagmann (1810-1867). Elle a été sculptée en 1847.
Clodoald, âgé de 2 ans, fut miraculeusement sauvé du massacre, par le dévouement de quelques fidèles. On le cacha dans un monastère, et il put ainsi échapper à toutes les recherches de ses oncles.
Devenu grand, il se fit moine et ermite.
Childebert et Clotaire n’ignoraient pas son existence, mais, comme ils le virent sans prétention, ils le laissèrent en liberté et lui donnèrent même quelques héritages pour vivre plus commodément dans le lieu de sa retraite.
Il a donné son nom à la ville de Saint-Cloud.
Clodoald ou Clodoaldus dit saint Cloud (522-560).
Sources.
Paris à travers l’Histoire – L.Brossollette -1934-
Le blog des habitants de Dammarie-sur-Loing
Bonjour,
Votre site est très intéressant.
Sur la page :
http://www.paris-a-nu.fr/les-merovingiens-a-paris-le-massacre-des-petits-heritiers/#more-10184 ,
traitant de : » Mérovingiens, le massacre des héritiers » (de Clovis), il est écrit :
« Égarée par la douleur, Clotilde s’écrie: « J’aime mieux les voir morts que tondue !» « .
Les adjectifs « mort » et « tondu » concernent tous deux les trois enfants de Clodomir.
Il faut donc écrire :
« J’aime mieux les voir morts que tondus ! ».
C’est la règle d’accord, « en genre et en nombre », de l’adjectif avec le nom auquel il se rapporte : « enfants » = masculin pluriel. [ Bon, « tondu » est plus précisément un participe passé (verbe tondre), mais joue ici le rôle d’un adjectif ].
Lues par des milliers de lecteurs, les fautes d’orthographe et de grammaire peuvent égarer les hésitants. Les maisons d’édition, et les bonnes revues et bons journaux, rémunèrent des « relecteurs-correcteurs » pour traquer la moindre faute dans leurs publications. Il faudrait faire la même chose pour les sites internet.
Il y a d’autres bizarreries dans cette page :
– « Si …, les enfants (seront) tondus… » : manque « seront »
– Sources : « Le blog des habitants de dammarie-sur-loing » : majuscule aux noms propres (ville et rivière) : les habitants de Dammarie-sur-Loing.
Cordialement.
J-Daniel B
Merci pour ces observations … je corrige
gérard