Lorsque Gérard de Nerval écrit ce poème, en 1832, il a seulement 25 ans. Comme le titre l’indique, il se situe au jardin du Luxembourg. Il traduit le caractère éphémère d’une rencontre amoureuse impossible qui conduit le narrateur à éprouver douloureusement sa solitude.
Paris, jardin du Luxembourg – Daniel Hernandez Morillo (1856-1932).
Une allée du Luxembourg lu par pierre Brasseur.
Une allée du Luxembourg (Odelettes 1832)
Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau
À la main une fleur qui brille,
À la bouche un refrain nouveau.
C’est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !
Mais non, – ma jeunesse est finie …
Adieu, doux rayon qui m’as lui, –
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, – il a fui !
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